OSEZ ÊTRE DIFFÉRENT !

(Quatrième chapitre)

Les hommes de la montagne (première partie)

 

Quand Jésus gravit la montagne, Il laissa derrière Lui les multitudes.

« Or, voyant les foules, Il monta sur la montagne ; et lorsqu’Il se fut assis, Ses disciples s’approchèrent de Lui. »[1]

Il n’y a jamais foule au sommet des montagnes. Pourquoi ? Parce que cela demande un effort de grimper. Rares sont ceux qui cherchent à gravir les montagnes. C’est un effort solitaire, il faut tout laisser derrière soi pour entreprendre une ascension ; on risque fort de se blesser, de s’écorcher et même d’y laisser sa vie.

         Mais sur la montagne, il y a davantage de lumière. Bien après que les ténèbres aient envahi la vallée, là-haut, on peut encore voir le soleil. La vallée est presque toujours sombre. Certes, elle est peuplée et encombrée, mais généralement dans l’obscurité. La montagne, elle, est balayée par les vents, il y fait froid, mais c’est palpitant.

         Pour entreprendre l’escalade d’une montagne, il faut avoir la conviction qu’elle vaut la peine qu’on meure pour elle ! Qu’il s’agisse de la montagne de notre vie, de la montagne des réalisations, des obstacles, des difficultés, il faut que ces montagnes vaillent la peine qu’on brave le vent, le froid, la tempête, qui sont symboles de l’adversité.

Seul au sommet de la montagne, on se sent tout proche du Seigneur ! La voix de Son Esprit y est si forte qu’elle retentit comme le tonnerre ! Mais dans la vallée, la voix de la multitude est si forte qu’elle couvre celle de Dieu. Le silence des cimes est assourdissant. C’est un silence qui vous grise, qui vous fait frissonner !

         Bien sûr, il est extrêmement dangereux de gravir les montagnes. On n’est jamais aussi près de l’abîme que lorsqu’on est au bord du précipice. Un seul faux-pas et vous vous retrouvez tout en bas. Il y a dans l’escalade quelque chose de fascinant : il est souvent bien plus facile de grimper que de descendre. Une fois que vous avez atteint le sommet, il se peut que vous n’en reveniez jamais. C’est le tribut qu’il faut payer à la montagne. La plupart des alpinistes qui meurent en montagne se tuent dans la descente, parce qu’en montant, on peut voir où l’on va, mais quand on descend, on ne voit pas devant soi.

         Une fois que vous avez gravi une montagne et atteint le sommet, il se peut que vous ne vouliez plus la quitter. Redescendre ne suscite guère l’inspiration. Par contre, il y a quelque chose d’excitant, une sorte d’inspiration spirituelle dans le fait de monter, et on est prêt à prendre tous les risques pour parvenir au sommet. Pour redescendre on est peu motivé, car il n’y a pas de but, pas d’exploit. On ne fait que retourner au bourbier, on retombe dans la fange de l’humanité et le marais de la multitude.

Seuls les pionniers gravissent les montagnes, ceux qui ont à cœur de réaliser ce qui n’a jamais encore été réalisé, ceux qui cherchent à s’élever au-dessus de la multitude pour repousser les limites de ce qui a déjà été fait. Les pionniers doivent avoir une vision : la vision de voir ce que nul autre ne peut voir. De la foi : la foi de croire en ce que nul autre ne croit. De l’initiative : l’initiative d’être le premier à tenter l’exploit. Du courage : le courage d’aller jusqu’au bout !

         Sur la montagne, vous êtes le premier à voir le soleil se lever et le dernier à le voir se coucher. Vous voyez le cercle entier de Sa glorieuse création, les 360 degrés de l’horizon, à perte de vue. C’est comme voir toute sa vie, depuis le commencement jusqu’à la fin, et la comprendre.

         Sur la montagne, on a l’impression de vivre dans l’éternité, tandis qu’en bas dans la vallée, on vit dans le temps. Là-haut, on peut contempler le monde dans sa véritable perspective, avec des chaînes de montagnes qui se succèdent et qu’il faudra conquérir, un monde qui transcende la vision et l’horizon du commun des mortels. On y aperçoit des sommets lointains jamais escaladés, des vallées reculées qu’il faudra traverser. On y voit des choses que les habitants des vallées ne pourront jamais apercevoir, des réalités qui les dépassent.

         Dans la vallée, les gens sont tellement perdus dans la foule et empêtrés dans la tromperie du matérialisme qu’ils ne peuvent voir que le temps, les créatures et les choses du temps, lesquelles bientôt ne seront plus. Mais, pour peu que vous vous éleviez au-dessus de la masse, vous devenez une montagne au milieu des gens de la vallée, et ça les dérange ; alors ils vous résistent et vous combattent, parce qu’ils sont incapables de vous comprendre ; ils ne veulent pas de vous.

Ils ne veulent même pas savoir qu’il existe des montagnes ! Ils ne veulent pas qu’on sache que les montagnes existent. Ils ne veulent pas qu’on puisse respirer l’air vivifiant et pur qui vient de ces sommets cristallins. Ce qu’ils veulent, c’est garder tout le monde prisonnier de la vallée, du bourbier et de la fange. Quand ils vous voient sur la montagne alors qu’eux sont enlisés dans la vallée, ils en éprouvent de la haine à votre égard parce que, de toute évidence, vous êtes au-dessus d’eux, et ils ne peuvent supporter que quiconque soit au-dessus d’eux. Ils veulent que vous restiez, comme eux, embourbés dans le marécage. Ils ne veulent pas que l’on sache qu’il existe une alternative à la vallée, et ils ne reculeront devant rien pour vous dissuader de gravir la montagne.

 

Savez-vous-vous que depuis des temps immémoriaux, les habitants de la vallée et ceux de la montagne ont été en guerre ? C’est un fait historique. Les montagnards ont toujours été plus robustes, et, bien qu’inférieurs en nombre, ils ont réussi à survivre, grâce à leurs montagnes qui leur servaient de refuge. Les gens d’en bas se hasardaient rarement à les poursuivre, n’ayant ni la force ni l’endurance nécessaires pour grimper. Alors ils se contentaient de les mettre en fuite, puis les laissaient tranquilles. Les gens de la vallée n’avaient nullement l’intention de conquérir les montagnes, ils voulaient simplement se débarrasser des habitants de la montagne, qui étaient des épines dans leur chair, des aiguillons dans leurs flancs. Ces derniers étaient la preuve vivante qu’on pouvait vivre ailleurs que dans la vallée, ce qui, d’après les gens de la vallée, était impossible. L’histoire regorge d’exemples où les montagnards triomphèrent des habitants de la vallée, mais ce fut rarement l’inverse.

         Quoi qu’il en soit, après que les peuples des montagnes eurent conquis les vallées, le danger qui les menaçait était celui de s’installer dans la vallée. En effet, le plus grand danger pour les montagnards, c’est de faire la paix avec la vallée, et de pouvoir y descendre en toute sécurité. Le plus dangereux, c’est la sûreté et la sécurité, parce qu’alors on perd cette indépendance et cette liberté de la montagne, la liberté farouche qui appartient à la montagne !

         Les basses terres sont le pays de l’homme, les hautes terres le pays de Dieu. L’homme domine la vallée, mais Dieu seul domine la montagne, et les hommes de la montagne le savent bien. Quant aux hommes de la vallée, ils se prennent pour Dieu, parce qu’ils se contrôlent eux-mêmes. Ils se sont installés dans une telle sécurité qu’ils pensent ne plus avoir besoin de Dieu. Ils ont été jusqu’à oublier qu’il y a un Dieu : ils ne peuvent plus voir le ciel. Mais les hommes de la montagne sont confrontés à des éléments parfois terrifiants, ils côtoient constamment le danger, alors ils sont bien obligés de vivre proches de Dieu.

     Le chemin qui mène au sommet est souvent rude et escarpé, le fardeau souvent lourd à porter. Et s’il est vrai que ceux qu’on rencontre dans la montagne ne sont pas toujours très aimables, ceux qu’on rencontre dans la vallée le sont encore moins. Il y a peu d’endroits habitables dans la montagne — à part quelques petits refuges, quelques abris de fortune. Il n’y a pas grand-chose à manger. Il y fait froid, il y a du vent, mais c’est palpitant, même si l’on doit y mourir. Mieux vaut mourir dans la montagne que de vivre dans la vallée ! De qui parle-t-on dans les journaux ? Du passant qui s’est blessé en tombant dans la rue ? Ou de l’alpiniste qui s’est tué en montagne ? C’est de ce dernier qu’on parlera, jusqu’à l’autre bout du monde, parce que lui, au moins, il a osé essayer ! Josué et Caleb, deux Hébreux de l’Ancien Testament, avaient reçu pour mission de reconnaître la Terre Promise. C’était de vrais pionniers, de vrais montagnards. Alors que les autres éclaireurs exprimaient leurs craintes devant les dangers et les épreuves qui les attendaient, Caleb, déclara sans hésiter: « Que les incrédules prennent les vallées. Moi, je prendrai la montagne. »[2] C’était un battant et un pionnier. Après quarante années passées dans le désert avec Moïse, Caleb et Josué furent les seuls survivants de l’ancienne génération, les seuls à qui Dieu permit d’entrer et de vivre en Terre Promise.

         Les sentiers battus sont pour les hommes battus, mais les sommets de montagne sont pour les vrais pionniers.

Quand on veut gravir la montagne, il faut quitter la multitude. Il est dit dans l’Évangile que lorsque Jésus gravit la montagne, seuls Ses disciples se rassemblèrent autour de Lui. Ils furent les premiers à avoir l’immense privilège d’entendre le sermon le plus célèbre au monde. Ce jour-là, ceux qui quittèrent les multitudes pour gravir la montagne furent les seuls à entendre ces vérités célestes. Et ce furent ces mêmes disciples qui suivirent Jésus jusqu’au bout.

         Je me demande combien parmi les foules firent un brin de route avec Jésus mais finirent par s’arrêter haletants et pantelants sur le bord du chemin. Je suis persuadé que beaucoup se trouvèrent ainsi éliminés, comme tous ceux qui ne s’intéressaient à Lui que pour les petits pains et les poissons qu’ils espéraient recevoir.[3] Tous ceux qui pensaient : « Et moi, qu’est-ce que j’y gagne dans tout ça ? » Car le prix à payer était trop élevé ! « À quoi bon grimper une montagne pareille avec cette bande de fous ! C’est du fanatisme, ils ont perdu la raison ! Ne savent-ils pas que personne n’a jamais grimpé cette montagne, et que c’est tout bonnement  impossible ? Pourquoi risquer notre peau en montant là-haut, si c’est uniquement pour voir un miracle ou pour recevoir un autre sandwich au poisson ? Ça ne vaut pas le coup de s’éreinter. Arrêtons-nous ici, on verra bien si un jour ils redescendent. On va s’asseoir là, on va gentiment se reposer pendant qu’ils grimpent. Voyons d’abord si c’est faisable. »

         À vrai dire, on entend rarement parler de ceux qui attendent de savoir si c’est faisable. On entend seulement parler de ceux qui ont réussi, ou bien qui sont morts en essayant. Mais si vous réussissez, la voix même de Dieu s’adressera à vous ! Il vous parlera face à face ; Il vous enseignera en personne et vous dévoilera Ses plus grands secrets !

 (à suivre…)

_______

Avez-vous déjà accueilli Jésus dans votre vie ? Si vous ne l’avez jamais fait, arrêtez-vous une minute, à l’instant même,  et demandez-Lui d’entrer dans votre cœur en récitant cette simple prière. Il vous suffit de la faire sincèrement et Il viendra pour toujours et ne vous quittera jamais :

Jésus, j’ai besoin de Toi. Je n’arrive pas à me débrouiller tout seul : je n’ai pas l’amour ni la patience qu’il me faudrait, je me sens perdu bien souvent, et parfois j’ai l’impression de gâcher ma vie, car je ne sais pas trop comment la vivre. Merci de m’aimer en dépit de toutes mes fautes et de mes faiblesses, au point même que Tu as donné Ta vie pour moi !

Je Te demande d’entrer dans mon cœur et dans ma vie, que je puisse vivre avec Toi pour toujours, et que Tu m’apprennes à T’aimer et à aimer les autres.

 

 

Si vous avez aimé cette lecture, pourquoi ne pas vous abonner à Activé ? Contactez-nous à notre adresse e-mail.

Ou sur notre site : www.activated.org (en anglais)

 

 

 



[1] Matthieu 5:1 (version Darby)

[2] Nombres 13:30

[3] Matthieu 14:14-21